Les
conjoints homosexuels des diplomates à l’Onu interdits de visa aux É.-U.
Pour
la Maison Blanche, les diplomates siégeant à l’Onu et vivant en concubinage, ou
sous contrat de type pacs, avec une personne de même sexe devront choisir :
démissionner ou rester seul·e·s aux États-Unis.
Depuis
juin 2015, le mariage homosexuel est reconnu dans tous les États (-unis d’Amérique).
Mais alors que le State Department (le ministère de l’Intérieur) vient de
refuser d’accorder des visas aux conjoints des diplomates et fonctionnaires homosexuel·le·s
de l’Onu, on ne sait pas si un voyage express à Las Vegas suffira…
La mesure est appliquée depuis le 1er
octobre : « les ambassades et
consulats des États-Unis examineront les demandes de visas des époux de même
sexe de la même manière que pour celles des couples mixtes ». En
clair, plus de visas pour les conjoints de même sexe non mariés, et obligation
pour ceux résidant sur le territoire américain de s’épouser avant le 1er
janvier 2019. Faute de quoi, elles et ils seront considérés immigrants clandestins
et si repérés, expulsés…
Donald Trump fait fort… Déjà, il a fait transférer l’ambassade américaine de Tel
Aviv à Jérusalem, non pas tant pour satisfaire la droite dure israélienne que
pour donner des gages à ses électeurs appartenant à des églises évangéliques.
Certaines considèrent qu’Israël est terre sacrée, et que tout doit être mis en œuvre
pour soutenir l’État israélien…
Comme les universités évangéliques
(la dernière en date est Azusa Pacific, en Californie) se refusent à admettre
des homosexuel·le·s ou de les laisser poursuivre leurs études, Donald Trump fait
à leurs fidèles un nouveau signe du pied…
Certes, des exceptions pourraient
être envisagées pour les ressortissant·e·s d’un pays n’autorisant pas le « mariage
gay » (soit 88 % des États membres de l’Onu). Le visa dit G-4 avait
été introduit par Hillary Clinton, qui fait toujours figure d’épouvantail pour « le
Donald » (les Obama n’étant que de simples repoussoirs pour lui).
Peut-être histoire d’informer les
autorités de ces pays qu’une exception a été accordée ?
Sont exemptés de cette formalité les
conjoints des chef·fe·s d’État et de gouvernement, indique le site du State Department…
Ils continueront à bénéficier du visa A-1. Bref, si Vladimir Poutine virait sa
cuti, il serait exempt… Si c’était le cas d’un Alexandre Benalla (dont on ne
sait si son passeport diplomatique lui a été retiré), son conjoint devrait
faire une demande séparée.
Les Françaises et les Français, qui
râlent constamment du fait des lourdeurs administratives, gagneraient à
consulter les dispositions étasuniennes pour les demandes de visas : édifiant,
cela couvre des pages, et tous les cas sont disséqués. Mais il doit exister des
passe-droits, comme par exemple pour les émirs polygames (alors tout polygame
est présumé interdit de séjour sur le territoire américain).
On ne sait trop combien de couples
de diplomates seraient concernées. Pour les fonctionnaires internationaux,
selon l’Onu, rapporte The Huffington Post,
ce nombre serait d’une dizaine. Qu’importe, les pasteurs de Las Vegas et ceux
des églises évangéliques votant « bien » applaudiront cette vigoureuse
mesure qui s’imposait urgemment…
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