L’administration forcée de devenir complice ?
Déblatérons.
S’est formé, à l’insu de notre plein gré, un gigantesque et scélérat complot.
D’abord pour pousser les survivants d’un avc puis de la covid au suicide, non
accessoirement, pour renflouer d’abord les caisses de Bercy avec de la TVA et
des impôts en faisant en sorte que, pour la moindre démarche administrative, il
faille passer par un service privé,
voire engraisser le barreau. J’exagère ? Que nenni…
Je sais,
vous avez d’autres soucis, et la solidarité avec les retraités, tout juste
au-dessus du seuil pour bénéficier de la vieillesse des vieux, ce n’est pas
votre souci : vous avez vos petit·e·s chef·f·es sur le dos, il y a plus
absurde au boulot. Nous sommes aussi passés par là. Mais considérez ce qui vous
attend si l’administration ne vous aura pas poussé au suicide d’ici votre
retraite.
Le privé,
c’est la formule magique des politiciens de tout bord. Oui, mais, tenez, là je
vais en terrasse près de chez moi. Je demande du cyanure : refus de vente.
Recours ? Vu que tous les fonctionnaires pouvant traiter la requête n’ont
pas été remplacés, autant s’adresser à un avocat (si possible candidat·e à
l’Assemblée nationale). Le complot n’est plus rampant, il s’étale impunément au
grand jour ! 😉
Vous avez
le tort de posséder un véhicule et avez l’outrecuidance de vouloir
l’utiliser ? Bientôt, une bicyclette, une trottinette, devra être
immatriculée. Et un permis vous sera réclamé. Dystopie ? Allons donc…Cela
nous pend au nez. Vous héritez d’une bergerie dans le Larzac, il vous faudra,
pour la vendre, trouver un expert certifiant qu’elle n’est pas survolée par
des avions de ligne ou de fret en direction de Vatry. Ses honoraires seront
taxés, son chiffre d’affaires soumis à prélèvements, tout bénéfice (pas pour
vous, évidemment).
Débuterai-je
par une anecdote divertissante ? Je remplis un dossier pour une
administration réclamant des tas de pièces, des photos, &c. Plus une
enveloppe timbrée pour la réponse. L’enveloppe revient, non cachetée, vide de
tout contenu. Contact avec le service : aucun dossier correspondant. Vous
avez compris qu’il vous faut soit reconstituer un dossier pour qu’il soit de
nouveau égaré, ou vous adjoindre les services d’un huissier ou d’un avocat qui
certifiera que votre dossier était complet et conforme. Bof, l’administration interjettera
appel : nouveaux frais, nouvelles rentrées dans les caisses de Bercy.
Or, bref,
à la suite d’une apoplexie de templier, je me retrouve hospitalisé, &c. Et
obligé de renouveler mon permis de conduire (12 points aux cerises, aucune séquelle). D’accord,
rendez-vous pris avec un médecin agréé par la préfecture qui me fait décrypter
un panneau d’ophtalmologue et contre 36 euros de consultation non prise en
compte par le Conseil national de la Résistance (enfin, la SS), m’adresse à une
auto-école. Bon, admettons.
Donc, je
me rends à l’auto-école. Trois-quarts d’heure de conduite accompagnée, 120 euros. Vous avez suivi, nous en sommes à 156 euros. Tout va bien. Le médecin
est censé transmettre son avis favorable à l’Ants. Mais vous devez passe une
plombe à numériser des documents à fournir au site de l’Ants. Ce que vous
faites avec une certaine dextérité (surtout si vous êtes équipé et saisissez à
dix doigts, plus la pédale des majuscules, depuis quatre décennies et
familiarisé avec l’Internet depuis bientôt deux).
Retour à
la case départ, mais impossible de modifier une demande : seule la
première page de celle-ci s’affiche. Et si on renouvelle toute la demande ?
La case
réclamée « expiration » ne figure nulle part. Vous consultez la FAQ (les questions
fréquemment posées : il y a une vague entrée n’expliquant pas la marche à
suivre).
Supputations
(en « marseillais » : sue encore et toujours, oh cong !). Vous refaites
à tout hasard des Photomaton (indiquées conformes, mais avec un numéro qui ne
sera pas accepté en ligne). Au passage, Bercy encaisse 20 % de TVA. Vous
utilisez le formulaire en ligne de correspondance (il y a bien un numéro de
téléphone indiqué : tapez 1, tapez 2, tapez étoile). Vous joignez la pièce
demandée. En retour, toujours le même courriel passe-partout… Bref, c’est comme
pour la carte grise. Si vous ne vous adressez pas à un organisme privé, vous ne
vous en sortirez quasiment jamais.
Double
avantage : ne pas remplacer des fonctionnaires subalternes partis à la retraite, faire
rémunérer des intermédiaires qui reverseront à Bercy partie de la somme.
Que faire ?
Saisir le Défenseur des droits (Jacques Toubon jusqu’à plu très longtemps),
prendre un avocat pour plaider le harcèlement mora ? Autres conjectures
tout aussi fantaisistes et d'avance caduques ?
J’en suis
là. Autre hypothèse : pousser l’usager (franchement devenu usagé) à l’infraction ?
Tout bénéfice à terme. Bien sûr, vous pourrez tenter d’établir que vous aviez
tout mis en œuvre. Mais vos démarches n’ont qu’une validité de six mois. Donc
vous serez dans votre tort.
J’ai évoqué tout cela autour de moi. Je ne
devrais pas me lamenter. J’en ai entendu toute une litanie de pire. Le Catch 22 en toutes ses splendeurs (au pluriel). Autant de vaines tentatives
démultipliées, autant de bouteilles à la mer s’échouant sur le littoral d’îles
désertes non répertoriées sur les cartes marines, voire ignorées des images
satellitaires. Il ne vous reste plus que votre clavier pour gémir en vain.
Ah si, il
y a les « points contacts » deux pour tout Paris. Sur rendez-vous, un
jour. Avec des humains censés savoir mieux que vous… Ou peut-être disposer d’un
contact direct (mais ce n’est pas du tout sûr)
Je me
souviens d’une époque lors de laquelle, pour obtenir un petit bout de carton à
un guichet de la SNCF, cela prenait entre 30 secondes et une minute. En ligne,
dans certains cas, impossible d’obtenir un aller simple sans se voir imposer un
retour, quelque soit la case idoine cochée. Absurt (le russe est plus sonore).
Vous vous
souvenez, en informatique, de « l’écran bleu de la mort-qui-tue » ?
Réinitialisation et on se retrouve en boucle. C’était sous NT ou DOS 6.x (et
auparavant, et avec Apple, cela revenait au même). Bref, comme c’est devenu
plus rare, l’administration s’en est chargée. Ou ses sous-traitants privés
(voyez un peu les rapports de la Cour des comptes à propos de tous ces systèmes
dédiés abandonnés, pour la solde des militaires et autres). Complot ou entente
tacite ? Visant à favoriser les pantouflages ? À soutenir l’activité
des psys, des thérapeutes divers, des pompes funèbres ?
Ou les fabricants de gilets jaunes (jaune comme
c***) ? Je ne sais si ce qui précède outrage quiconque, mais je plaide par
avance le dérèglement mental, l’épuisement. L’illuminatisme foudroyant.En tout cas, comment ne pas songer à Pangloss de Voltaire, ou au fameux sketch de Fernand Raynaud, « c'est étudié pour ... »
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