mercredi 9 janvier 2019

Les principaux lieux de vie d'Octave Mirbeau


Octave Mirbeau, écrivain nomade…
Nombreux sont les écrivains (et journalistes-écrivains sollicités pour des reportages), artistes ou comédiennes ayant multiplié de longs séjours en diverses résidences, mises à leur disposition, louées ou acquises. Si toutes et tous n’ont pas la bougeotte, ou finissent par se fixer durablement en un lieu (ainsi Joseph Delteil et sa « Deltheillerie » de Grabels, proche de Montpellier), la plupart vagabondèrent. Ce fut le cas d’Octave Mirbeau (1848-1917) qui cumula les lieux de vie…
L'un des tableaux de Pissarro aux Damps, chez Mirbeau
Suivre « les pas » des auteures, écrivains, artistes disparus tient parfois de la gageure. Certains l’ont fait (je songe à l’écrivain-voyageur Éric Poindron sur les traces de Stevenson dans les Cévennes, à Daniel Rondeau évoquant Roger Vailland et tant d’autres, à Philippe Lacoche pour Vailland de même, et bien sûr à nombre d’universitaires spécialistes de telle ou tel…). Bertrand Beyern a même « commis » un Guide des tombes d’hommes célèbres (Cherche-Midi, édition augmentée de 2011, qui aurait gagnée à devenir le guide des tombes de personnes célèbres, même si celles de genre féminin y sont – trop – minoritaires). Ce peut être de même un passe-temps, estival ou autre, d’emboîter les siens dans ceux de personnages défunts…
La plupart des sites voués à perpétuer la mémoire de gens célèbres recensent leurs principaux lieux de vie. Pour celui de la Société Octave Mirbeau, son ancien président, Pierre Michel, s’était attelé à rédiger moult notices sur diverses localités. C’est aussi l’auteur de la fiche « Les demeures d’Octave Mirbeau » sur le site, plus généraliste, Terres des écrivains – Annuaire des lieux littéraires, qui, d’Alton (Jane Austin) à Zurich (Élias Canetti), en passant par les résidences d’Apollinaire, Balzac, Colette, Duras et maint·e·s autres, comporte des centaines de fiches (voir aussi la rubrique « Idées de ballades littéraires »). Pour Mirbeau, vous pouvez aussi vous reporter à ce document, « Octave Mirbeau, Normand de Paris ? Voyages-voyages… », listant une trentaine de localités (et dont les liens renvoient aux notices du site de la Société Octave Mirbeau). L’écrivain a bien évidemment séjourné plus ou moins durablement en de nombreuses autres, mais il s’agit des principales (même si certaines entrées en mentionnent brièvement quelques autres). Si j’en aurais omises de notoires, merci de le signaler en commentaire…
Octave Mirbeau a principalement résidé à Paris, en Normandie, en Bretagne, sur la Côte d’Azur, et séjourné en diverses villes d’eau dont, pour certaines, les cures thermales sont parfois devenues de lointains souvenirs. Sauf erreur, Mirbeau n’a pas fréquenté le casino de Besançon-les-Bains (un temps transformé en salle du futur Centre dramatique national), ni emprunté son funiculaire (inauguré en 1912, abandonné en 1987). Bien d’autres villes de « bains », dont celles où se rendait Mirbeau seul ou avec une compagne, conservent des vestiges que certaines espèrent remettre en valeur, voire revitaliser. Cela mérite souvent le détour… Tout comme d’ailleurs les principales propriétés de Mirbeau, situées la plupart du temps à l’écart des bourgs ou villages (amateur de jardins, émule et quelque peu « rival » en cela de son ami Claude Monet, il privilégiait des demeures entourées d’un assez vaste espace).
Vous pouvez aussi tenter de visiter, en ligne, Le Jardin des supplices, illustré par Auguste Rodin (sur Gallica) ou Raphaël Freida ou encore Pierre Leroy, Edy Legrand, Pidoll… (divers sites). L’une des dernières rééditions (illustrée par Florence Lucas) – en date – de cet ouvrage est dû aux éditions Le Lézard noir (avec Frontispice et En mission en sus). Vous trouverez aussi en ligne des reproductions des quatre tableaux du jardin de Mirbeau aux Damps que réalisa Camille Pissarro au cours de deux semaines de septembre 1892.
Au cas où le lien supra serait caduc, le voici développé :

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